Mieux vaut encore prévenir que guérir

Mieux vaut encore prévenir que guérir

  Mai 4, 2023

Écrivaine – Joseph Ricciuti, président et président du conseil de SEB et Mental Health International

Les problèmes de santé mentale sont devenus la cause d’invalidité du personnel la plus importante et celle dont la croissance est la plus rapide. Non seulement une mauvaise santé mentale influence l’absentéisme et l’invalidité, mais elle a aussi un effet « exponentiel » sur les coûts des soins de santé, les problèmes de rendement et les blessures professionnelles.

La dépression, une cause majeure de demandes de prestations d’invalidité, est une maladie chronique sournoise qui est cliniquement liée à d’autres problèmes de santé chroniques : cardiopathie, diabète, arthrite, problèmes digestifs, asthme, maladie thyroïdienne, etc.

Lorsque cette double condition est présente, les conséquences minimales de l’une sont souvent amplifiées par les effets incapacitants de l’autre, ce qui entraîne un taux composé d’invalidité et d’absentéisme.

Le rendement du personnel en est considérablement réduit : il est sept fois moins élevé, lorsqu’on compare le rendement d’une personne souffrant de dépression à celui d’une personne qui n’en souffre pas.

L’invalidité de longue durée résulte souvent de problèmes mentaux qui ne sont pas détectés, traités ou bien traités au début d’un congé de maladie ou d’une période d’invalidité de courte durée.

Plus la personne s’absente longtemps du travail pour une raison ou une autre, plus il est probable que le problème de santé mentale devienne secondaire dans le diagnostic et que la personne ne revienne plus au travail. Des études montrent que, au bout de 12 semaines, 75 % du personnel revient au travail. Au bout d’un an, le pourcentage de ceux qui reviennent au travail chute à 25 %.

Même si ce problème est de mieux en mieux connu, les solutions le sont moins. L’accès à un diagnostic exact est, au mieux, sporadique, et ne sert qu’à appuyer une série de solutions curatives de type essais et erreurs, plutôt que des initiatives de bien-être. Voilà ce qui arrive quand on sous-finance les stratégies de prévention ou axées sur la demande et qu’on surfinance les solutions curatives ou axées sur l’offre!

Nous devons corriger ce déséquilibre au moyen d’actions concrètes. Le fardeau de la maladie mentale augmente et, malgré une hausse des plans de traitement, le taux de prévalence stagne. L’urgence est réelle et des vies sont en jeu. Or l’espoir est permis, car une nouvelle ère se profile en matière de prévention. De nouveaux moyens de réduire les problèmes de santé mentale existent désormais, grâce à la convergence de l’épigénétique et de la génomique fonctionnelle, une révolution alimentée par des avancées « technologiques » qui permet de mieux comprendre l’architecture génétique des problèmes de santé mentale.

Voilà bien un signe qu’un petit investissement dans la prévention maintenant produirait un retour sur investissement important grâce aux économies de coûts et aux gains de productivité liés à la santé mentale dans un avenir proche.

Pour plus d’informations sur le sujet, vous pouvez consulter le Centre des sciences de la santé mentale Ontario Shores (Ontario Shores). Ontario Shores offre une gamme de services d’évaluation et de traitement spécialisés aux personnes vivant avec une maladie mentale complexe et grave.